Marche / Paris-Colmar : Maréchal dans les annales

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Pascal Maréchal, c’est la surprise du chef ! » a lancé un Jean-Claude Gouvenaux admiratif au lendemain de l’arrivée du Castel, 2e, samedi, de Paris-Colmar.

Pascal Maréchal, la belle surprise de cette édition

L’hommage des anciens ne s’est pas arrêté à l’avis du Sparnacien, vainqueur en 1984. Roger Quemener (7 éditions à son actif) ne tarissait pas d’éloges sur le cuisinier qui, chaque jour, prend le train aux aurores pour se rendre à son travail, à Paris. « C’est un costaud, mentalement et physiquement. Cette 2e place, il est allé la chercher et l’a amplement mérité ». Non sans progresser.

La cinquantaine ambitieuse

En 2006, le protégé de l’entraîneur Guy Legrand a terminé 11e après avoir couvert 445 kilomètres en 68h20. Cette année, sur une distance supérieure (472,9 km), Maréchal a bouclé l’affaire en 66h10 ! Cerise sur le gâteau, sa seconde place est la meilleure obtenue par un marcheur castel sur cette épreuve de légende devant Philippe Morel (3e en 2005), Henry Roby (3e en 1981), Robert Mayeur (4e de Strasbourg-Paris en 1954, 58, 59), une statistique immédiatement teintée d’un bémol.

« Les performances de mes prédécesseurs resteront supérieures à la mienne. Il suffit de consulter les distances, les temps et imaginer les conditions dans lesquelles se déroulaient un Strasbourg-Paris. »

Humilité, reconnaissance, ces valeurs honorent l’habitant de Chierry, entouré comme il se doit sur la place Rapp de Colmar où les larmes ont coulé dans son entourage.

A cet instant, le sociétaire de l’Athlétic-Club de Château-Thierry a sans doute pensé à ce praticien rémois qui, un an et demi auparavant, l’a délivré d’un mal au ventre insidieux, en fait une pubalgie. Dès lors, il a repris son bâton et sa marche en avant. Avec la réussite que l’on sait.

Et Maintenant ? « J’aimerai rester à ce niveau et peut-être faire mieux jusqu’à mes 50 ans (il en a 47 aujourd’hui). En attendant, je vais savourer et recevoir chez moi, le 4 juillet, toutes les personnes que j’associe à cette réussite. »