Le calendrier des poussins par Thierry (au 09/12/2024)
RATJ (10km) / Moutardier montre son nez
Le Castel se disait fatigué. Mais au fil des kilomètres, il a retrouvé ses jambes pour s’imposer face à une jeune armada tricolore.
À l’entendre, il ne devait jamais courir. « Je n’étais pas trop confiant. Je suis des cours du soir en Belgique les vendredis et samedis pour devenir éducateur. Je suis rentré hier (samedi) soir et j’étais très fatigué ».
Fatigué Aloïs Moutardier ? Fallait le voir pour le croire. Dans cette course très matinale, portée par un vent froid et rebutant, le Castelthéodoricien n’a jamais quitté les premières places. D’un œil vigilant, il observait ses p’tits gars, juniors et espoirs, revêtus du maillot de l’équipe de France, sûrs de leurs forces.
Au mental
Au 5e kilomètre, le groupe de sept, dont quatre tricolores, menait la danse avec aisance. Moutardier se faisait discret. Une tactique préméditée ?
« Je me suis accroché sur huit bornes avec les premiers. J’ai serré les dents car il fallait tenir la cadence imposée par les membres de l’équipe de France… »
Progressivement, le sociétaire de l’AC Château-Thierry retrouva ses sensations et sa confiance. Encouragé par son ancien coéquipier, Michel Piéchota, Aloïs s’aperçut que, les uns après les autres, ses acolytes lâchaient prise.
« J’ai juste un peu accéléré pour me détacher dans le dernier kilomètre en montée ». Suffisant pour se débarrasser d’Anael Tanguy et franchir en tête la grille d’enceinte du parc des Expositions.
« Cette victoire prouve qu’avec de la persévérance et du mental, on peut réussir à faire un petit exploit. Je n’ai pas d’objectif car le vais me faire opérer d’une hernie inguinale le week-end prochain. J’espère me rétablir rapidement pour être en forme cet été sur 1500, 3000 et 5000 m ».
Dans cette course d’ouverture, le piège se referma sur les audacieux des premiers kilomètres, ceux qui avaient trop tôt déployé leurs ailes sur un parcours tourmenté et piégeux.
Mais pour les 5.159 inscrits, l’essentiel était avant tout de s’amuser à défier le froid.
G.K. (avec K.S.)