Le Castel a remporté un 3e titre national et vise le podium du Paris-Colmar 2005 !
Champion de France vétéran sur 100 kilomètres au mois d’octobre 2004, le marcheur Philippe Morel vient de remporter, à Dijon, le titre national de sa catégorie sur 200 bornes, 3 ans après avoir décroché la palme chez les seniors.
Son palmarès est désormais riche de 3 titres nationaux !
Dans le chef-lieu de la Côte d’Or, Ô’Fifi’’ s’est classé 3e au Ô’scratch’’ en 23 h 25 min 25 (moyenne horaire : 8, 538) derrière les seniors David Régy (Neuilly-Plaisance), champion de France en 22 h 40 min 35 (m-h : 8,820) et Christophe Erard (ASM. Bar-le-Duc), son dauphin (22 h 47 min 11). Sur un circuit assez plat, les trois hommes sont les seuls à avoir couvert la distance totale avec le Breton Gilles Belloir (4e en 23 h 51 min 17).
Ce dernier a longtemps inquiété Philippe Morel pour le titre vétéran : « En prenant les devants à un rythme rapide, il a bouleversé mes plans. J’ai essayé de le suivre mais il allait trop vite. Je n’ai pas voulu me mettre dans le rouge ». Sagement, le Castel a respecté le très régulier tableau de marche élaboré avec son entraîneur : « Je n’avais que ce souci en tête. Je me doutais aussi que mon adversaire ne tiendrait pas la distance à cette cadence infernale. J’ai donc attendu mon heure. Mon expérience m’a également beaucoup servi ». En bon Breton, le Quimpérois a insisté. Quand Philippe Morel a accusé un retard de 12’, certains de ses supporters ont commencé à faire grise mine mais en son for intérieur, le jeune papa d’Emeline (née quelques jours auparavant) restait maître de son destin : « Il a tenu longtemps, il m’a inquiété mais je restais quand même confiant ».
Le « Colmar » en tête
Ce n’est qu’au petit matin que le tenace Gilles Belloir a senti les premiers signes de fatigue, l’incitant à lever le pied. de plus en plus nettement : « Il a fini par craquer tandis que j’étais toujours sur mes bases ». Et le représentant de l’Omois de donner le coup de rein nécessaire pour en mettre un coup au moral déjà ébranlé de son rival. Il s’est alors envolé vers cette 3e place, synonyme de titre national vétéran, laissant finalement Belloir à 26’.
Le regard de Philippe Morel est désormais tourné vers la classique Paris-Colmar (8 au 11 juin). En modifiant le contenu de ses entraînements quotidiens, il a franchi un nouveau palier. Il s’est ainsi qualifié pour le Colmar 2005 après avoir couvert 193 km à Graide (Belgique) puis 200 km à Dijon. Seul, le meilleur marcheur mondial de l’heure, le Polonais Urbanowski, a fait mieux en assurant 2 fois 200 km. C’est donc dans un état d’esprit conquérant qu’il prendra le départ de cette épreuve mythique « avec le double objectif de monter sur le podium et de terminer 1er Français », annonce-t-il avec une assurance qui en dit long sur sa motivation. Il devra toutefois ouvrir l’œil et le bon sur un certain David Régy, son principal adversaire : « Il m’a déjà battu sur 8 heures ou sur 200 kilomètres mais de mon côté, je l’ai toujours devancé sur Paris-Colmar. Je le sais toutefois en progrès ». Le duel s’annonce palpitant.