Hors stade / Gadenne, Poulidor heureux

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Vincent Gadenne en avait encore sous la semelle. Si seulement il avait attaqué plus tôt, peut-être que Frédéric Rubigny aurait moins « rigolé » dimanche…

SAINT-QUENTIN (Aisne). Vincent Le Castel a terminé deuxième du semi saint-quentinois. Un résultat forcément positif pour ce spécialiste du marathon.


S’IL y avait eu un petit kilomètre en plus, juste un, Vincent Gadenne aurait certainement accroché à son palmarès le semi de Saint-Quentin. Dimanche, le Castel l’a joué diesel. Longtemps, calé dans le sillage de Patrick Lenin (Cap 21), l’athlète de 40 ans a bien failli souffler la victoire à Frédéric Rubigny (VGA Attichy).
Ce spécialiste du marathon - il prépare celui du Mont-Saint-Michel -, était d’ailleurs le premier étonné de voir ses vieilles guiboles le ramener à quelques encablures d’un Rubigny, spécialiste de 10 km, franchement émoussé sur la fin. « Je suis parti à mon train, expliqua-t-il, le visage à peine marqué par l’effort. Je pensais que les deux gars devant (Charene et Rubigny) allaient me lâcher facilement. »
Si Rubigny alliait élégance et efficacité dans ses foulées, Charene piochait énormément et ne creusait pas un réel écart avec le duo Gadenne/Lenin. « Lorsque j’ai accéléré, j’ai vu que j’avais les jambes pour pousser la machine. Au final, je termine à fond sans être épuisé ! »

Dauphin heureux !

De quoi aviver des regrets quant à l’issue de cette épreuve. « Je ne sais pas si j’aurais pu le doubler. J’ai peut-être mis en route trop tard mais, encore une fois, je pensais vraiment que j’allais être vite distancé. »
Malgré tout, cette deuxième place, le Castel s’en contente bien volontiers. Lui qui était venu à Saint-Quentin pour tenter de battre son record personnel sur la distance (1 h 16’25) a dû revoir son objectif à la baisse en raison des conditions météos (pluie et vent).
« Avec le vent de face sur la ligne d’arrivée, c’était difficilement réalisable, explique encore le Castel. Et puis, nous n’étions pas assez nombreux devant pour créer l’émulsion capable de nous transcender. »
Meilleur picard, 15e, à l’issue du dernier marathon de Reims (2h47’12), Vincent Gadenne lorgne désormais sur la baie du Mont-Saint-Michel, où l’attend un marathon de légende. Le Castel aimerait y briller. Quitte à endosser ce costume de Poulidor qui lui sied plutôt bien.
Frédéric HOURIEZ

– Frédéric RUBIGNY (vainqueur, VGA Attichy) : « Je suis parti tout de suite car je savais que cela allait être une galère avec le vent. J’ai voulu creuser l’écart le plus rapidement possible mais je manquais de kilomètrage sur la fin. Le semi, ce n’est pas ma distance ! ».
– Yacine CHARENE (3e, Amiens UC, photo ci-contre) : « Depuis le début de semaine (dernière), je traîne une trachéite. J’avais les jambes raides et, dès le 10e km, je n’étais plus bien du tout. Je suis satisfait de cette 3e place. Je suis déjà qualifié pour les France (1 h 14’56 à Paris), je suis venu pour le plaisir. »

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