Cross-country / Nogentel Les défis de Delahaye

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Denis Delahaye n’est pas avare de kilomètres, à raison de trois à quatre sorties par semaine.

« J’ai longtemps couru en individuel, seul dans mon coin ». Cet anonymat n’a jamais été pour déplaire au discret Denis Delahaye. Davantage que dans la reconnaissance médiatique, ce spécialiste des courses sur route a toujours trouvé dans le plaisir et la recherche de bons chronos la récompense de son assiduité aux entraînements.

Presque gêné à l’heure d’évoquer son parcours, le vétéran laisse parfois filtrer ses émotions, ses remises en question. Il ne fait alors guère de doute que cet homme-là a su tout mettre en œuvre afin d’atteindre ses objectifs.

Son fil conducteur ? « Je m’étais mis dans la tête de prendre part à un marathon… mais pas pour le faire en 5 heures ». La voie de ce… conducteur de train était toute tracée. C’est à l’automne 1999 qu’a eu lieu le baptême du feu, « quelques semaines après la course des Remparts de Provins, ma première compétition ».
Son chrono de 3 h 21’ a encouragé le Nogentellois à persévérer sur 42,195 kilomètres, 2e distance olympique après le 50 km marche. Au point de s’aligner sur une vingtaine de marathons de France (Paris, Toulouse, Orléans, Chartres…) et de l’étranger (Francfort…) avec, en point d’orgue, un record personnel à 2 h 49’ au marathon Seine-Eure à à Val-de-Reuil. A son palmarès, on relève également une 3e place au Perche.

Le profil n’a pas échappé à l’œil avisé de Claude Dogny, président entraîneur de l’AC Château-Thierry. D’autant que Denis Delahaye se produisait souvent sur les cross en Omois, comme il le fera ce matin aux Foulées de Nogentel, son village. « J’ai fini par me licencier à l’ACCT, je ne le regrette pas même si je continue à m’entraîner seul. L’ambiance au sein du groupe vétéran est excellente ».

2011 : le Tour du Mont Blanc !

« Le marathon, j’en ai fait le tour, il fallait que je touche à autre chose ». Et Denis Delahaye de se lancer en 2008 sur le Trail dans le sillage de Romuald Depaepe, en raison d’un goût prononcé « pour les courses en montagne ».
Après s’être familiarisé avec cette nouvelle discipline sur des distances classiques, il s’est attaqué aux Ultra Trails : les 100 km du Ventoux en 14 h 50 avant le Grand Raid Pyrénéen et ses 10 km de dénivelé positif, soit 160 bornes en 30 h 02 !
Homme de défis, il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Deux grands objectifs figurent à son programme 2011 : quatre manches (sur 10) du Trail Tour National soit « le minimum de participation pour être classé » et surtout l’Ultra Trail du Mont Blanc (UTMB), épreuve longue de 166 km comportant de nombreux passages à plus de 2.500 m dans des conditions climatiques souvent très difficiles (froid, pluie, neige).

Afin de faire bonne figure, il devra suivre un entraînement adapté et poussé, s’armer d’un gros mental et démontrer une réelle capacité d’autonomie personnelle.

En attendant, il retrouvera ce matin, à Nogentel, les copains vétérans de l’ACCT pour le plaisir et se tirer une bonne bourre dominicale.

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