cross-country / Championnats de Picardie

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A la limite de la rupture tout au long du régional à Chantilly, Aloïs Moutardier a fini par décrocher le bronze espéré.

De notre envoyé spécial
Frédéric HOURIEZ

L’EFFORT a été rude et violent. Cinquième encore à 400 m de la ligne, Aloïs

Au bout d’une dernière ligne droite de feu, le Castel est allé chercher un podium picard tout à son honneur au stade des Bourgognes.

Moutardier a livré un sprint d’anthologie pour décrocher la troisième place. Antoine Dubreucq (RC Corbie) et Arnaud Michel (Amiens UC) se demandent encore comment le Castel, revenu du diable Vauvert, a-t-il pu trouver les ressources nécessaires pour produire une telle accélération ?
La réponse réside peut-être dans le départ de course très prudent du coureur de l’ACCT. « Ils sont partis très vite et je savais qu’à cette cadence-là, je ne pouvais pas tenir la distance. Je les ai laissés faire. » Peu de personnes auraient en effet misé un kopek sur le Sud-Axonais en le voyant déjà à dix mètres des six hommes de tête au bout de 700 m de course.

Guibon s’accroche

De son côté, Thierry Guilbault (VGA Compiègne), qui n’a jamais été battu par un athlète picard, a poursuivi à son rythme sans se soucier de l’aréopage haletant dans sa foulée. Le garçon a fait exploser tout cela dès la troisième boucle. A. Dubreucq (RC Corbie), Manssouri, transfuge du Stade Saint-Quentinois, Michel et Guibon (Amiens UC) n’ont pu que constater les dégâts.
Guibon a remis les gaz pour s’extirper de la masse, enfonçant un peu plus sous l’eau un Moutardier, toujours à bonne distance du podium.
La foulée aérienne de Guilbault a tranquillement porté le Compiégnois vers l’arrivée alors que, derrière lui, la bataille faisait rage pour les accessits. Guibon commençait à faiblir, Manssouri explosait dans l’avant-dernier tour, Moutardier avait rattrapé Michel et Dubreucq pour un final de toute beauté.
En revenant de la sorte sur les deux hommes, le Castel a rapidement compris qu’il avait porté un coup fatal au moral de ses adversaires. Et lorsque le champion de l’Aisne a passé la cinquième, Dubreucq a rendu les armes et Michel n’a tenu qu’une trentaine de mètres.

Devillers se surprend !

Un dénouement inespéré pour l’élève de Vincent Phélizot.
Tenante, Capucine Devillers (FC Laon) savait qu’il lui serait très difficile de conserver son bien. Valérie Houte (AC Margny), Mélanie Garnier (AC Villers-Cotterêts), Valérie Padel (VGA Compiègne), Valérie Freville-Labbe (SC Abbeville) s’étaient toutes déclaré candidates à la succession.
Et Valérie Houte, dès le départ, a mis le feu aux poudres. L’Isarienne est partie en trombe laissant sur place ses rivales pour ensuite les tenir à distance. Mélanie Garnier a, un court instant, tenté de résister à l’athlète de l’ACM. En vain. Devillers a effectué une entame de course très prudente restant à bonne distance de la tête. Au fil des passages, l’expérience de la Laonnoise a prévalu, même si elle a reconnu à l’arrivée qu’il avait fallu qu’elle pioche dans ses réserves, pour résister à une Mélanie Garnier très en forme.
Finalement, l’Axonaise se surprend en finissant sur les talons de Houte qui a sans doute payé sur la fin son départ très rapide.

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