Nadia Ducruet a débuté sa première expérience sur l’épreuve, sur les routes de l’Omois.

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L’épreuve de marche athlétique Paris-Alsace s’est élancée de Château-Thierry, mercredi, avant de traverser le sud de l’Aisne. Sous les regards admiratifs.

Château-Thierry, le Port à sable était bien garni pour le départ du prologue de Paris-Alsace, en début d’après-midi, ce mercredi. L’ambiance était à la fête, aux échanges comme quoi cette épreuve au long cours est positive pour le lien social.

En soirée, place Jean-Moulin, le protocole de départ a donné l’occasion au maire de Château-Thierry de déclarer son attachement à Paris-Alsace. Sébastien Eugène a mis en avant les mérites des marcheurs, apportant son soutien aux représentants de l’Athlétic club de Château-Thierry, engagés sur cette 72e édition : Nadia Ducruet, Florian Letourneau, Mickaël Guillot. Dans le public, on notait la présence d’anciens marcheurs locaux dont Henri Roby, 3e en 1981 à Colmar avec 513 kilomètres parcourus, soit la distance totale en 70 h 47’. À cette époque, l’arrivée était jugée dans la capitale des vins d’Alsace avant qu’elle ne tourne le dos à l’épreuve, laissant la place à la ville de Ribeauvillé pour quelques années avant Kaysersberg-Vignoble aujourd’hui.

La première étape

a traversé l’Omois

via Étampes-sur-Marne, Nogentel, Chézy-sur-Marne, Nogent-l’Artaud, Charly-sur-Marne

Directeur de l’épreuve, Jean Cécillon a rendu hommage à plusieurs acteurs de la marche du sud de l’Aisne, récemment disparus, citant l’habitant de Viels-Maisons, le toujours souriant Jean-Michel Dechaud, longtemps bénévole sur cette épreuve, le marcheur de Nesles-la-Montagne Jean-Claude Baudry, la gentillesse même qui, sur Paris-Colmar a couvert 487 kilomètres en 1988 avant de devenir un bénévole lui aussi, sur les épreuves de marche, de cyclisme… Il a également cité le Breton et monument de la discipline Roger Quemener, septuple vainqueur, décédé il y a quelques semaines à l’âge de 80 ans.

Les protagonistes ont ensuite disputé la première étape, longue de 35 kilomètres. Celle-ci a traversé l’Omois dans ses grandes largeurs via Étampes-sur-Marne, Nogentel, Chézy-sur-Marne, Nogent-l’Artaud, Charly-sur-Marne où se tenait un poste de contrôle avant le retour à Château-Thierry par la vallée de la Marne. Dans les communes, des dizaines de personnes avaient abandonné le petit écran afin de consacrer un peu de temps à ces sportifs méritants mais encore trop peu reconnus. Le périple menant ces femmes et ces hommes sur tous les terrains mériterait davantage de considération notamment de la part de la Fédération française d’athlétisme (FFA) et de ses clubs qui ne se soucient guère de former des jeunes à la marche de grand fond. Celle-ci est menacée car les trentenaires, les quadras et plus qui, aujourd’hui, la maintiennent en vie ne voient pas venir la relève. Place maintenant aux 24 heures de Château-Thierry, les samedi 16 et dimanche 17 octobre. Ils auront valeur de championnat de France de grand fond.

Jacques Bosserelle

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